Fraîchement élu à la tête de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci), après un blocage, Joseph Ebagnerin Léon donne ses priorités.

Qu’est-ce que votre élection va changer à l’Ugtci ?
Je pense que nous allons redonner à la centrale tout son dynamisme. Tout ce qui sera fait, se fera avec des procédures et une gestion assez transparentes. Nous allons redonner un peu de jouvence à l’Ugtci. Il y aura aussi un rôle important à jouer dans la relance économique. Nous allons prendre notre place de partenaire social.

Comment allez-vous entreprendre le dialogue social?
L’Ugtci va y aller avec des propositions assez intéressantes pour faire avancer les choses. Elle va y mettre toute la dynamique qu’il y a.
Certains observateurs reprochent à la vieille centrale de ne pas aller au charbon quand il le faut. Cela va-t-il changer avec votre arrivée?
Nous avons une philosophie assez importante. Pour nous, ce n’est pas la bagarre qui est importante, ce sont les échanges d’idées, les compromis. L’Ugtci fait des propositions concrètes.

Quelles seront vos priorités en termes de revendications ?
Toutes nos revendications seront mises sur la table des autorités. Tout ce qui n’a pas été réglé par le gouvernement, nous allons revenir là-dessus pour voir comment faire évoluer les choses. Parce que tous nos mandants qui sont à la Fonction publique ou dans le privé, attendent que le gouvernement s’occupe de leurs préoccupations. Je pense que nous pouvons arriver à un accord avec le patronat concernant le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) et le Salaire minimum agricole garanti (Smag). Ce sont des choses sur lesquelles nous allons revenir tout de suite. Il y a aussi un certain nombre de revendications soulevées par les sages-femmes et les infirmiers. Nous allons également revenir là-dessus.

Que pensez-vous des derniers évènements qui ont failli affaiblir la Centrale ?
Pendant six jours, vous avez vu la détermination avec laquelle nos camarades venus de l’intérieur du pays sont restés pour affirmer qu’il fallait un changement. De mémoire de l’Ugtci, nous n’avons jamais vu des militants aussi déterminés. Donc quand la base décide, personne ne peut plus rien. Et c’est ce qui fait que nous allons tout faire pour ne pas les décevoir.